Interview Eric Legrand : Dragon Ball (Partie 3)

Eric Legrand : Dragon Ball
DBSFrance : Nous venons de fêter les 30 ans de Dragon Ball à la télévision, 30 ans c’est toute une vie pour beaucoup (dont moi actuellement), plusieurs générations ayant baigné dans les mangas, le Club Dorothée et, bien sûr, Dragon Ball. Est-ce aussi présent chez vous, dans votre vie, vous qui êtes de l’autre côté du miroir ?
EL : Alors encore une fois je sens que je vais m’attirer quelques foudres… Non, ce n’est pas quelque chose qui me touche en tant que spectateur. Je ne suis pas amateur de manga, de dessins animés japonais, ce n’est pas mon monde, ce n’est pas mon univers. Pour autant, je fais tout pour bien le faire, je n’y vais pas à reculons. Enfin si, quand il y a une scène de combat c’est très fatigant (rires). Mais pour autant, cela mis à part, j’ai beaucoup d’affection pour ce produit qui m’a valu des conventions, des week-ends très sympathiques, des rencontres. Avec les NOOB, avec Sam (Saturday Man), par exemple, mais pas seulement… Ça m’a valu des contacts ou des e-mails très touchants de centaines de gens extrêmement chaleureux. Ça m’a valu beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses positives, donc j’ai énormément de tendresse pour ça. Mais pas en tant que spectateur. Pour le trajet que j’ai fait avec, pour ce que ça m’a apporté… Les gens ont parfois du mal à comprendre. Beaucoup ne comprennent pas non plus pourquoi j’allais à des conventions consacrées à un truc qui n’est pas quelque chose que j’aime. Mais c’était pour parler de notre métier (le doublage n’en étant qu’une partie), pour faire des rencontres, justement, pour avoir le plaisir de parler avec des gens et pour appréhender de près le phénomène. Et puis pour recevoir en direct tous ces témoignages tellement gratifiants, que j’ai toujours pris comme de beaux cadeaux de la vie.

DBSFrance : Et justement, comment en êtes-vous venu à travailler sur ce projet ? Vous avez choisi, vous avez cherché ?
EL : Mais pas du tout (rires). Je travaillais à la S.O.F.I (ndlr : le studio de doublage), je travaillais beaucoup pour eux. Un jour ils m’ont appelé, j’ai débarqué, j’ai vu que c’était un dessin animé japonais, qu’est-ce que c’est que ça, ah bon, et puis voilà, j’ai fait ! Donc on a fait Dragon Ball, puis Dragon Ball Z est arrivé. Un jour Végéta est arrivé dans l’histoire, Pierre Trabaud qui dirigeait le plateau (ndlr : il doublait notamment Tortue Géniale) m’a dit « Ah, lui, là, c’est toi qui le fais » (lui-même n’y était pour rien, cela avait été décidé en amont, au bureau) et j’ai répondu « Ah bon, très bien »… On ne choisit rien du tout.
Les gens ne se rendent pas comptent mais personne ne savait ce que c’était. Nous les premiers. Même les doubleurs, même la chaîne peut-être, qui avait dû l’acheter comme ça, pour remplir sa grille. Encore une fois, moi je suis juste allé au studio et on m’a dit « Toi tu fais ça et ça ». Le succès est venu bien après. Ça avait certainement du succès au Japon mais ici personne ne connaissait ça. Si ça se trouve Dorothée elle-même a été la première surprise du succès que ça a rencontré chez nous.
DBSFrance : Brigitte Lecordier parlait dans une interview récente de la « première équipe » composée d’elle-même, de vous (Yamcha), de Céline Monsarrat (Bulma) et de Pierre Trabaud (Tortue Génial). Gardez-vous de bons souvenirs de cette période ?

EL : Je connais depuis longtemps maintenant Patrick Borg, Céline Monsarrat ou encore Brigitte. Et quand on se voit c’est souvent sur autre chose. On ne pense pas à Dragon Ball à chaque fois qu’on se rencontre. Ça ne s’allume pas « Dragon Ball » dans ma tête quand je les vois. C’est-à-dire qu’on a fait des conventions ensemble, oui, et que nous avons bien entendu un bagage Dragon Ball en commun, bien sûr, mais à la base on ne pense pas les uns aux autres seulement à travers le prisme Dragon Ball. On est plutôt des copains, des comédiens, des gens qui se croisent de temps à autres sur tel ou tel produit. Mais Céline par exemple, on se voit aussi ailleurs, autrement, on a joué au théâtre ensemble, et quand je la vois je ne pense pas une demi seconde à Bulma. Brigitte c’est un peu différent peut-être, parce que c’est essentiellement là-dessus que j’ai travaillé avec elle. Mais en tout état de cause si on se voit on va parler d’autre chose. On n’est pas forcément « LA famille Dragon Ball », à s’en parler tout le temps (rires). Et pour autant, ce n’est pas du mépris, du je-m’en-foutisme, ça n’a rien à voir. Vous, vous regardez cela avec des yeux de fans et je le comprends bien, et nous on essaie de faire cela du mieux que nous le pouvons lorsque nous enregistrons, mais une fois la séance finie, on passe à autre chose et, en-dehors du travail, on ne parle pas de ça. C’est notre boulot et c’est tout !
DBSFrance : Vous parlez souvent (vous ou Brigitte) du fait que Dragon Ball à l’époque faisait partie d’un genre nouveau, jamais vu auparavant, la mode manga. Est-ce que c’était difficile de se mettre dans la peau des personnages, de les interpréter, de passer sur un mode baston… ?
EL : Non. Ce qui nous a surpris, toute l’équipe, c’était le graphisme, le ton, le genre, l’univers totalement différent de ce que nous avions l’habitude de voir. Au départ on était peu à parier là-dessus (rires). Mais pour ce qui est de jouer le truc il n’y a pas de difficultés particulières, on joue le machin, on joue ce qu’il y a à jouer, comme pour tout, et puis voilà. Le produit en lui-même était un OVNI complètement nouveau, mais ça ne changeait rien à notre travail qui reste toujours fondamentalement le même quel que soit le produit.
DBSFrance : Vous interprétez notamment Yamcha et Végéta, deux personnages dont le seul point commun doit être Bulma, mais qui ont deux vies et caractères tout à fait opposés. Yamcha est plutôt un rigolo alors que Végéta est le caractériel bipolaire de la bande. Comment jouez-vous sur cette dualité dans la série. Et vers qui va votre préférence ?
EL : Envers celui qui a mauvais caractère (rires). Il est plus drôle à faire, forcément. Yamcha n’est pas marrant. Au tout début il a eu une phase rigolote, aujourd’hui il n’a plus aucun intérêt. Il a une réplique tous les 10 épisodes. Végéta est beaucoup plus amusant à faire, avec son caractère de merde.
DBSFrance : il est plus épuisant aussi ?
EL : Végéta ? Oui, il est épuisant à faire. Il se bat tout le temps et il hurle à chaque fois. A la fin de DBZ Kaï, sans mentir je suis resté pendant quasiment 15 jours presque aphone. Je m’étais pété la voix. Borg aussi en a bavé d’ailleurs. Là je viens de refaire les scènes de « Comment avez-vous osé toucher ma Bulma » et je me suis encore arraché les cordes vocales. Les Japonais n’ont pas ce problème. On les aide techniquement. Ils font un cri sur un temps assez court et on le leur rallonge. Enfin, j’imagine. Car ils ne peuvent absolument pas faire d’une traite les cris qu’on entend et qui sont ininterrompus, c’est humainement impossible, ça dure parfois presque une minute. Alors que nous on doit les faire jusqu’au bout, sans aucune aide technique en post production. Question de temps et de moyens. Alors on le fait en plusieurs fois et en reprenant notre respiration, sans doute, mais c’est quand même épuisant et terriblement dangereux pour la voix. Sans compter que nous enregistrons dans une journée bien plus de scènes que ce que les Japonais enregistrent eux. Je voudrais que les gens qui critiquent nos cris et font la fine bouche puissent voir comment ça se passe et essaient de s’y coller eux-mêmes… Ça m’amuserait pas mal.
https://www.youtube.com/watch?v=iHM5FLK-SpM
Ce qui m’a fait rire, tiens, c’est la vidéo qui a été mise sur le Net dans laquelle on me voit enregistrer la scène « Comment osez-vous… » (ndlr : la vidéo bonus du film Battle of Gods). Il y a eu beaucoup de commentaires là-dessus, et certains disaient genre « Ouais, on voit que c’est pas du gâteau mais quand il fait les gestes, ça ne le fait pas du tout ». Mais je ne fais pas les gestes pour qu’on y croie ! Je mouline des bras pour chercher mon souffle et me donner de l’énergie. Et ils s’imaginent que je cherche à vivre les choses comme mon personnage ? Oui, d’une certaine façon je vis le truc, bien sûr, mais je ne tente pas de vivre ça comme si j’étais sur une scène. J’essaie de donner dans la voix l’énergie et le meilleur de moi-même, je ne cherche pas à avoir une attitude physique. Je cherche en moi le truc que je dois aller trouver tout au fond. Et j’essaie de trouver l’énergie qui me permettra de finir debout ! Je me fous de mon apparence au moment où je le fais.
https://www.youtube.com/watch?v=jf5eJWxAPww
DBSFrance : à la fin de DBZ, dès 96/97, une nouvelle série a vu le jour : DB GT. Mais vous n’avez enregistré que 2 ou 3 épisodes. Qu’est-ce qui s’est passé ?
EL : C’était après la grève (de 95, cf plus haut), et j’avais été gréviste, mal vu de la boîte donc. C’est assez compliqué à raconter en détails. Pour faire simple disons qu’ils ont profité d’un petit incident, d’une sorte de petit malentendu, pour me remplacer.
DBSFrance : Et, du coup, quand 10/15 ans plus tard il s’est agi de faire le doublage de Dragon Ball Kai, les fans avaient peur de ne pas retrouver les voix originales. Est-ce qu’il y a eu des soucis particuliers ?
EL : Non pas du tout. Enfin, je ne crois pas qu’il ait jamais été question de ne pas nous reprendre. Parce qu’on a tellement marqué le truc qu’ils ont compris, j’imagine, que ça aurait été difficile de nous remplacer vu l’engouement des fans des versions françaises.
DBSFrance : Vous avez annoncé récemment la reprise de l’enregistrement avec la nouvelle série Dragon Ball Super, était-ce un plaisir de retrouver toute l’équipe ?
EL : En fait on ne se voit que très peu. J’étais il n’y a pas longtemps avec Céline Monsarrat et Borg, mais c’est tout. Je n’ai pas encore revu Brigitte là-dessus. Alors ça faisait longtemps que je n’avais pas vu Céline et j’étais content de la retrouver, oui, mais ça n’a rien à voir avec le fait de retrouver une équipe. Pour ce qui concerne la série elle-même, je suis à la fois content et pas content de la retrouver car je sais que je vais me bousiller encore la voix et avoir de grosses journées TRES fatigantes. J’y vais donc en appréhendant ce que je vais avoir à faire et en espérant ne pas avoir de combats. Mais je ne me plains pas, hein, je ne suis pas en train de pleurer !
DBSFrance : Dans une question récente d’un fan (de Dragon Ball), vous répondiez que ça fait 30 ans que vous aviez l’impression de « toujours redoubler la même chose ». Était-ce ironique ou est-ce une certaine lassitude ? Aimeriez-vous partir sur de nouveaux projets ?
EL : C’est très répétitif. Les gens regardent ça comme des fans, en spectateurs. Ils ne se rendent pas compte que, nous, on ne voit ça que ponctuellement. A chaque fois ce sont des combats, des cris et on a l’impression de toujours dire les mêmes choses. Et même les noms de personnage… J’ai toujours pas vraiment percuté qui était… si je dis ça je vais encore me faire descendre… qui était Trunks ou machin… On ne voit pas une série mais des scènes qui défilent, et c’est tout. Et ce sont des scènes très répétitives. On ne sait jamais où on en est. En plus on ne fait pas forcément ça dans le bon ordre. Il n’y a pas forcément de la cohérence dans ce que nous voyons. Alors après on va me dire, que je m’intéresse pas, que je n’aime pas ou je ne sais quoi… Et qu’il faut que je regarde avant en japonais. Une question : est-ce que ce que je fais est bien ? Si on me répond « oui », ça règle le problème. Si on me répond « non », pense-t-on vraiment que je serais meilleur si je téléchargeais illégalement les épisodes pour les regarder avant ? Ça me donnerait du talent ?
DBSFrance : S’il y avait une chose à retenir de votre expérience DB depuis 30 ans, ce serait…
EL : Ce que je retiens, c’est qu’avec ces animés japonais je passe à côté de quelque chose que je ne comprends pas. Pour générer autant de fans c’est qu’il y a forcément quelque chose là-dedans. On a cherché à me l’expliquer, j’entends bien ce qu’on me dit, je le saisis intellectuellement mais je n’arrive pas à le ressentir, ça ne me parle pas. Alors je me dis que c’est vraiment une autre planète et que je passe à côté. Je pense que je mourrai sans avoir réellement compris… et je ne sais pas pourquoi. Je n’ai pas été élevé avec ça, ce sont des codes différents, ce n’est pas mon univers, c’est un truc générationnel. Ou alors c’est peut-être parce que je l’ai vu de manière ponctuelle ? Enfin… A l’âge que j’ai, j’ai le droit de m’intéresser à autre chose. Mais je ne le méprise pas pour autant.
DBSFrance : Et pourtant, on a beau ne pas forcément tout connaître, une fois que l’on est là, c’est notre métier…
EL : Et on le fait du mieux possible ! Toujours… C’est nous qu’on entend, non ? Ce serait quand même con de mal faire les choses sous prétexte qu’on n’en est pas fans, puisqu’à l’arrivée c’est nous qu’on va juger.
DBSFrance : Du coup est-ce que c’est quelque chose qui s’est transmis dans la famille ?
EL : J’ai un fils qui m’en parle de temps en temps, et qui ne déteste pas du tout même s’il n’a pas été élevé avec ça. Enfin, on l’a laissé regarder quand on a vu qu’il connaissait l’histoire parce que ses copains d’écoles lui racontaient le truc, et qu’il jouait à ça à la récré en ayant d’office le droit d’être Végéta parce qu’il était « le fils de Végéta ». Mais on ne le nourrissait pas de ça, il ne baignait pas du tout là-dedans à la maison.
DBSFrance : Et une question pour finir : ça fait maintenant longtemps que vous travaillez – sur ce sujet en tout cas – avec Brigitte Lecordier, Patrick Borg… Comment faites-vous pour encore les supporter ?
EL : Je ne les supporte plus (rires).
DBSFrance : Et c’est bien ce que l’on imaginait (rires)
Questions de fans :
*Hanane Abdelwahed Question à Éric Legrand : vous arrive-t-il que votre voix soit reconnue dans votre vie de tous les jours ?
EL : Très souvent, oui. Enfin, souvent… Mais pas uniquement à propos de ça. Ça m’arrive et ça tombe toujours d’une manière qui m’étonne et qui me surprend. Je me dis que les gens ont une bonne oreille c’est quand même étonnant. Un jour dans le métro je parlais avec un copain et un garçon qui m’entendait m’a accosté en me disant « C’est vous qui faites Seiya !». Mon pote était ébahi et m’a dit ensuite « Dis donc tu l’as payé pour faire ça devant moi ! » (rires).
*Michael Morin Question à Eric Legrand : y’a t-il un autre héros de fiction (ciné, série Tv etc..) que vous auriez aimé doubler ?
EL : Pas du tout. En fait le doublage n’est pas du tout un truc qui m’excite. Parfois il y a des acteurs dont je me dis que j’aurais bien collé dessus et qu’on aurait pu me prendre, mais c’est tout.
*Loic Tourtois : Quel est le secret pour […] l’entretien que vous faites pour votre voix pour être le moins aphone et ne pas la perdre ?
EL : Rien de spécial ! Si j’ai la voix fatiguée après une journée difficile, ma femme me fait une tisane avec du miel, qui me fera du bien comme à n’importe qui, mais c’est tout. Je n’entretiens pas particulièrement ma voix, sinon.
*Thomas Roux Comment en est-il venu à participer au projet « casse-gueule »?
EL : On s’est rencontrés par Internet, sur un forum. Ce garçon posait une question à propos de doublage et j’ai pu répondre. On a ensuite eu des échanges en privé, et puis j’ai fait sa connaissance. Et de fil en aiguille on est devenus copains. Ça s’est fait comme ça tout simplement. C’est vraiment la personne, ce qu’elle dégageait, qui m’a plu. Le projet n’est pas forcément mon truc, il le sait. C’est son parcours, son énergie, sa volonté qui me touchent, et j’ai envie de l’aider. Il le mérite. Maintenant c’est un ami.
Conclusion de l’interview :
DBSFrance : Un dernier message pour les fans ?
EL : J’espère qu’on ne va pas comprendre de travers ce que j’ai pu dire. Qu’on n’interprétera pas et qu’on essaiera d’entendre correctement. En convention, si on sourit à une question, il y en a pour dire « Il a un sourire ironique il se fout de ma gueule ». Si on ne sourit pas « il est prétentieux » … Je suis froid ?
DBSFrance : En tout cas ça n’a pas du tout été l’impression qu’on en a eue !
EL : Et ceci encore.
Des gens qui savent mieux que moi comment on doit aborder le métier de comédien en général et dans le doublage en particulier, des gens qui trouvent intolérable que je ne grimpe pas au plafond à l’idée de travailler sur DBZ, des gens qui pensent que je devrais avoir un orgasme intellectuel quand je me rends au studio pour faire Végéta et que je fais forcément n’importe comment mon travail si ce n’est pas le cas, des gens qui savent donc comment les choses se passent lorsque nous enregistrons, des gens qui ne m’ont jamais rencontré bien entendu mais qui pourtant savent aussi très bien ce que j’ai dans la tête et comment je suis dans la vie, ont déjà écrit de moi que j’étais con (grand, petit, gros), prétentieux, froid, méprisant, supérieur, hautain, arrogant (cet adjectif-là a l’air de beaucoup plaire, d’ailleurs, même si je suis persuadé que ceux qui l’emploient n’ont aucune idée de sa réelle signification), et que je crachais presque sur les fans (« presque », donc pas vraiment ; c’est quand même gentil, la nuance)…
Oui, ça, c’est déjà fait.
Alors, à l’intention de ceux qui (ici ou ailleurs) auront envie de m’insulter après avoir lu cette interview, parce qu’il y en aura forcément (je n’ai toujours pas bien compris pourquoi, du reste… moi j’adore les endives mais je n’ai jamais songé à incendier le marchand de légumes qui m’en vend mais n’en mange pas parce qu’il trouve ça amer… m’enfin bon) : comme c’est la dernière fois que je m’exprime, si c’est trop vous demander de le faire avec élégance, tâchez au moins d’avoir un peu d’originalité, quand vous m’assassinerez…
😉
Interview réalisée par Matthanor pour DragonBallSuper-France.fr // FB/DBSFrance/
La première partie de l’interview se trouve ici : Eric Legrand : Son Parcours
La seconde partie se trouve ici : Eric Legrand : Le métier de comédien